Lefaur mateur

J’ai déjà eu l’occasion de vous rapporter un bon mot d’un acteur qui nous a quittés il y a 60 ans cette année : André Lefaur. Avec l’anecdote qui suit, il se confirme que ce Monsieur devait être un grand pince-sans-rire.

André Lefaur jouait dans une pièce qui rencontra un fort succès. Le nombre de représentations dépassait les trois cents alors que la programmation initiale en prévoyait une centaine. Aussi il se retrouva seul acteur de la distribution initiale. Au fur et à mesure du temps, ses confrères avaient quitté la troupe pour prendre un engagement ou par lassitude. Mais Lefaur estimait qu’un engagement est un engagement et qu’il se devait de tenir son rôle jusqu’au terme.

Au cours du deuxième acte, il se tenait à table et on lui servait invariablement un poulet en carton-pâte. Mais, un soir l’accessoiriste ne retrouvant pas son volatile, mit un gigot sur le plat de service.

Lorsque Lefaur vit arriver la viande, il lança :

«Décidément, encore une doublure de plus».

Sacré Lefaur, il mérite ma Chère Mona que nous trinquions à sa mémoire. Ce sera un Saint-Emilion Grand Cru : Clos de l’Oratoire 2007, un vin moderne mais si plaisant.  

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