C’est pas à Tristan

Tristan Bernard est un auteur à l’humour ravageur. Il a laissé un grand nombre de mots d’esprit dont, par exemple :

-L’argent n’a pas d’odeur, mais à partir d’un million il commence à se faire sentir.

Pour profiter de cet humour, Tristan Bernard était souvent invité dans des salons bourgeois avec d’autres écrivains, acteurs, musiciens.
Un jour, il fut convié par une maîtresse de maison, bourgeoise réputée pour sa pingrerie. Après que chaque hôte remplît le rôle qu’on attendait de lui, une soubrette amena une assiette sur laquelle étaient posés des babas au rhum, coupés en deux.
Tristan, amusé par un tel étalage d’avarice, posa la main sur une moitié de gâteau, resta ainsi et dit suffisamment fort pour que chacun profite de son bon mot :

-Ah, merci, je crois que je vais me laisser tenter par un ba.

Mona mangé un baba entier, elle. C’est bon.

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