Nuit de n’os

mona-napoleonAprès que son mari fût guillotiné et qu’elle fût elle-même prisonnière, Madame de Beauharnais décida de profiter de la vie. Et son palmarès est exceptionnel. Impossible de compter ceux qui ont partagé sa couche. Il faut dire qu’elle était belle et qu’elle savait jouer de ses charmes pour se faire offrir le train de vie qu’elle souhaitait.

Parmi les cadeaux reçus de ses amants, se trouve Fortuné, un toutou de race carlin au caractère ombrageux, agressif  et jaloux.

Lorsqu’elle épouse Napoléon le 8 mars 1796, elle ne peut se séparer de ce petit chien. La nuit de noce est une rencontre à trois. Le carlin trône au milieu du lit et lorsque le futur empereur s’approche de sa dulcinée, il est attaqué par le gardien à face écrasée qui le mord à la jambe.

Napoléon qui ne sera jamais en bon terme avec ce compagnon à quatre pattes aurait dit :

Vous voyez ce monsieur-là sur le divan ? C’est mon rival. Il était en possession du lit de Madame lorsque je l’ai épousée. J’ai voulu l’en faire sortir : prétention inutile. On me déclara qu’il fallait me résoudre à coucher ailleurs ou consentir au partage. Cela me contrariait assez, mais c’était à prendre ou à laisser. Je me résignai. Mais le favori fut moins accommodant que moi. J’en porte la preuve à cette jambe.

En 1797, lors de la Campagne d’Italie, Joséphine rejoint son homme près de Milan accompagné par Fortuné qui se bat avec un chien bien plus gros. Il y laissera la vie et une maîtresse inconsolable qui le fera empailler et conserver au Château de Navarre. En 1834, la bâtisse fut rasée emportant à jamais Fortuné…

Mona pas de chien, mais une belle chatte.

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