Des cendres aux enfers

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Sam Dégoute est un lecteur fidèle. Jusqu’à ce jour, il ne m’avait point écrit car, dit-il, tout allait bien. Il se présente comme un homme à femmes sautant de crèche en piaule vers toutes les dames qui s’offrent à lui. Il agit comme un collectionneur et est fier de ses trophées. Car le bougre conserve une petite culotte de chacune de ses proies. Et il prétend pouvoir ouvrir boutique sans avoir à acheter quoi que ce soit. Même si Sam n’emploie pas ce mot, je suis obligée de considérer qu’il considère plus la femme comme un gibier qu’il faut tirer à tout prix que comme un être humain.

Mais ce qui préoccupe notre lecteur, c’est que son mandrin si actif et prompt à régaler toute coquine passant à sa portée est devenu aussi flasque qu’un poulpe sur un étal de poissonnier. Ce gastéropode qu’il a dans le slip kangourou est une torture et maintenant il doit se contenter de mater les pinups des calendriers de routiers bien que son engin n’ait aucune réaction devant Aubade et compagnie. Il me confesse avoir pris des doses énormes de diasatyrion en suivant, dit-il, les conseils que j’avais donnés en novembre 2013.

Damned, me dis-je en mon for intérieur. Ce drille a détourné le traitement que je proposais à Edmond Glan qui avait un spaghetti trop cuit dans le calbute et l’usage de cette racine devait réveiller sa belle limace endormie. Dans le cas de Sam, la chose est bien différente. Ce bougre avait un pistolet à moustache en parfait état de marche. Et il n’ingurgitait la décoction à raidir les mollassons que pour satisfaire un excès de décrassage des roubignoles. Et insatisfait permanent, il bouffait du diasatyrion comme d’autres s’empiffrent de chamallows. Certes, il est vrai que pendant quelques mois, Sam avait toujours suffisamment de cartouches pour satisfaire toutes les petites perdrix de son quartier. Chaque jour, il culbutait un nombre incalculable de poulettes. Mais ce traitement à la longue brûle et consume les forces du plus baraqué des gaillards. Chaque prise, c’est comme de l’huile jeté sur le feu qui grille irrémédiablement le nerf érecteur à Pépère. Et après de tels abus, le gars, il a son manche à col roulé qui finit en un amas de cendres à peine tièdes.

Mon petit Sam, votre salsifis maintenant, il va prendre des vacances. N’espérez pas revoir une matraque dans votre caleçon avant des lustres. Fini les petites Anglaises. Repos forcé du guerrier pour de longs mois, voire des années si ce n’est pour toujours… Oui, je sais, c’est dur (si j’ose dire) mais je vous dois la vérité.

Je profite de ce cas dramatique pour vous rappeler que mes conseils doivent être suivis à la lettre et ne doivent en aucune manière être détournés de leur objectif qui est de soulager mes contemporains et non de faire de vous des bêtes de compétition. Et puis, moi qui suis une femme, je vous encourage les gars à nous respecter davantage. Nous ne sommes pas que des êtres nées pour satisfaire vos instincts les plus sauvages. De la tendresse bordel !

Mona envie de sucre. Vite un chamallow.

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