Chaud Latin

mona-caligula

Du temps des Romains, il fallait se méfier de ses maîtresses ou femmes. Les poisons ou aphrodisiaques étaient leur arme. Juvénal nous laisse ces quelques vers verres sur le sujet :

Heureux s’il n’en vient pas jusques à la fureur,
Comme ce forcené, ce féroce empereur
A qui Césonia, par un secret breuvage,
Inspira tout à coup moins d’amour que de rage.
Ce qu’une impératrice a bien osé tenter,
Quelle femme aujourd’hui craindra de l’imiter?
L’empire était en feu: tout allait se dissoudre:
Ou eût dit que Junon, du maître de la foudre
Venait de déranger le sublime cerveau.
Certes, le champignon qui mit Claude au tombeau,
N’a point d’un tel désastre effrayé nos murailles;
D’un infirme vieillard déchirant les entrailles,
Il n’a fait que hâter son destin glorieux,
Et le précipiter à la table des dieux.
Mais l’oncle de Néron, altéré de carnage,
A peine du poison a senti le ravage,
Il brûle, il assassine et des petits, des grands,
Pêle-mêle égorgés, le sang coule à torrents.
Voilà l’effet cruel d’une coupe amoureuse!
Voilà les maux produits par une empoisonneuse!

Mais qui était cette Césonie ? C’est la quatrième femme de Caligula. Et il vrai que cet empereur devint réellement fou quelques mois après être monté sur le trône. Eperdument amoureux, il avait pour habitude de la présenter nue à ses compagnons d’orgie ou même à ses soldats. Il arrivait même parfois qu’il l’obligea à s’offrir à un autre homme. Malgré toutes ces humiliations et les multiples tromperies, elle lui restera fidèle. En l’an 41, Caligula obligea les sénateurs habillés en femme à tirer son char. Quelques jours  plus tard, il fut assassiné. Césonie fut transpercée en son sein et mourut. 

Mona, j’espère que vous n’ajoutez rien dans nos verres ! Bien puisque vous me l’assurez, je vous convie à tester ce Fixin 2009 du Domaine des Tilleuls. Décidément le millésime 2009 nous offre des vins faciles à boire, ronds, fruités et épicés. Bravo Damien.