Une femme sans mari est un champ sans pluie. (Proverbe Indien)

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Mona,
Je suis jeune mariée depuis quelques jours et je découvre que mon mari dresse chaque matin un petit tipi dans nos draps de soie alors qu’il semble encore dormir. Est-ce à dire qu’il me trompe déjà dans ses rêves, que je ne suis déjà plus la plus belle pour aller danser ? Comme je suis inquiète, j’y pense ce qui me réveille chaque jour de bonne heure et je constate que le chapiteau est quotidiennement dressé. Même si je ne suis pas encore très expérimentée, je fais tout ce que je peux pour son plaisir et lui offre plusieurs fois par nuit ma tirelire. Dois-je lui en parler ? Dois-je pleurer en silence ? Inutile de vous dire que j’attends votre réponse au plus vite.
Sabine Alamin

Holà, Sabine, vous n’avez pas du beaucoup pratiquer le sport en chambre avant de vous faire baguer… Généralement un mec il a un gourdin jusqu’à ce qu’il aille vous saloper la lunette. Une fois qu’il a changé l’eau des poissons, sa baguette se ramollit. Quant à son activité nocturne, difficile de dire à qui il rêve quand son membre prend des allures de matraque de CRS alors qu’il ronfle sous l’ombre bienveillante du marchand de sable. Et ce la se produit environ deux à trois fois chaque nuit. Les toubibs qui pensent qu’aucune activité physiologique n’est gratuite, supposent que le tricotin nocturne servirait à conserver les tuyauteries du zizi en bon état de marche. En effet, la trique du matin apporterait de l’oxygène à l’andouille de Monsieur nécessaire au bon fonctionnement de son trois pièces à col roulé. Donc ma chérie, le terrain de camping que votre mari dresse à vos cotés est plutôt bon pour vous. Le jour ou plutôt la nuit où il ne lèvera plus les couleurs, vous pourrez vous inquiéter. Il risque d’avoir plus de mal à vous honorer. Et la boîte aux pilules bleues arrivera sur son chevet…
Voilà, ma belle, réjouissez-vous, une bonne gaule au matin, c’est assurer le soir son gros câlin.

Mona fait tellement rêvé de mecs qu’elle n’est pas surprise en voyant chaque matin le plus grand chapiteau du monde. Et pourtant elle habite pas rue du Cirque.

La pistache ?

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Chaque jour, y’a des gonzes qui publient des études plus ou moins sérieuses. Et comme les labos et universités doivent faire régulièrement parler d’eux, on n’hésite pas à livrer des bribes d’informations quitte à ce qu’après approfondissement, les théories avancées se perdent dans le sable.

Bon, cela étant dit, vous me connaissez : tout tenter pour que votre vie ne soit que félicité. Et comme vous êtes nombreux à m’écrire pour vous plaindre de dérangements notamment de votre pompe à plaisir et de vos joyeuses, je me dois de vous fournir toutes les recherches en cours pour que votre mèche à perforer retrouve la dureté qui n’aurait jamais dû la quitter. Ainsi Maxime Ome me confie qu’il a les noix rabougries et que son onzième doigt ressemble rarement à un mât d’artimon. Comment voulez-vous ma chère Mona qu’avec de tels arguments, j’ai envie d’explorer le sous-sol d’une belle qui s’offrirait à moi.
Y’a un maximum, Maxime Ome, de souffrance dans votre lettre. Pour y remédier, je vous glisse deux études qui vous promettent une amélioration spectaculaire rien qu’en mangeant.

Un groupe de chercheurs turcs assure qu’en consommant 100 grammes de pistaches par jour, on constate un réel développement de la personnalité du piston à moustaches. Ceci s’explique par les qualités nutritionnelles bénéfiques pour le système cardiovasculaire. Donc à raison de 100 grammes de pistaches quotidiennement durant trois semaines, les chercheurs ont pu vérifier que Popaul s’amidonnait bien mieux à la suite de cette cure.

En complétant avec des yaourts à la vanille, vous devriez retrouver une forme qui pourrait rendre jaloux Rocco Siffredi. Une équipe du Massachussetts Institute of Technology (MIT) avance que ce dérivé du lait est hautement aphrodisiaque. Les expériences qu’ils ont menées sur des souris sont claires : les  mâles consommateurs de yogourt avaient les valseuses environ 5 % plus grosses que ceux nourris de façon classique. De plus, ces reproducteurs étaient les champions toutes catégories en ramonage de conduit pour dames souris.

Alors Maxime, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Je me dois quand même de vous signaler que les chercheurs du MIT ont constaté que les souris mangeuses de yaourt vanillés avaient le poil plus brillant (ce qui doit plaire) mais dix fois plus dense. Donc si vous abusez, attendez-vous à chanter We shall dance façon Demis Roussos. Rassurez-vous, si ça arrive, en vous exilant en pays lusitanien, vous trouverez surement une amatrice de pilosité extrême.

Mona offert à Maxime un joli rasoir. Prévoyante, non ?

 

PS : les pistaches peuvent être remplacées par des amandes ou des noix.

Gardez belle mine même sans aller au pieu

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Dans son courrier, Jean Filmonslype me confie avoir du mal à maîtriser Popaul qui a tendance à se mettre au beau fixe au plus petit jupon qui passe à ses cotés. Et le petit chou, ça le gêne d’avoir l’Eminence gonflé comme un capot d’Aston Martin. Avoir la baïonnette au slibard, ça lui fait perdre tous ses moyens. Il en rougit comme une jeune fille boutonneuse rentrant par erreur dans une pissotière à six places pleine à craquer. Ce pauv’ Jeannot me demande comment contrôler son antenne télescopique ou si vous préférez, calmer son général massue.

Jean, vous êtes jeune, en pleine forme. Il est normal que votre couleuvre de calbar se sente des fois à l’étroit et cherche une porte de sortie. Tous les hommes, hormis ceux qui ont des difficultés d’allumage  récurrentes au niveau braguette, peuvent avoir ce genre de désagrément à savoir se balader avec un chapiteau style Bouglione sur le futal. Vous savez que j’aime relire Montaigne. Dans les essais, il parle de tout y compris de l’appendice queutal.

On a raison de remarquer l’indocile liberté de ce membre qui se manifeste de façon si inopportune lorsque nous n’en avons que faire, et défaillant de façon tout aussi inopportune lorsque nous en avons le plus grand besoin, contestant si impérieusement l’autorité de notre volonté, et refusant avec tant de fierté et d’obstination nos sollicitations mentales et manuelles.
Si toutefois j’avais été payé pour plaider sa cause, quand on réprimande sa rébellion et qu’on en tire une preuve pour le condamner, je jetterais peut-être la suspicion sur nos autres membres, ses compagnons, d’avoir cherché à lui faire, par jalousie envers l’importance  et la douceur de son usage, cette querelle préméditée, et d’avoir comploté pour armer le monde à son encontre, imputant méchamment à lui seul leur faute commune. Car je vous le demande, y a-t-il une seule partie de notre corps qui ne refuse pas souvent d’obéir à notre volonté, et qui souvent même s’exerce contre elle ? Elles ont chacune des passions qui leur sont propres, qui les éveillent et les endorment sans notre permission. Combien de fois les mouvements involontaires de notre visage ne viennent-ils pas révéler les pensées que nous tenions secrètes, nous trahissant ainsi à l’assistance ?
La cause qui anime ce membre, c’est la même qui, à notre insu, anime notre cœur, nos poumons, notre pouls, la vue d’un objet agréable répandant insensiblement en nous la flamme d’une émotion fiévreuse. N’y a-t-il que ces muscles et ces veines qui s’élèvent et s’abaissent sans l’accord, non seulement de notre volonté, mais même de notre pensée ? Nous ne commandons pas à nos cheveux de se hérisser, non plus qu’à notre peau de frémir de désir ou de crainte.
Notre main se porte bien souvent là où ne l’avons pas envoyée. La langue s’engourdit et la parole se fige à sa guise. Même lorsque nous n’avons pas de quoi faire une friture, et que nous le leur défendrions volontiers, l’appétit et la soif ne manquent pas d’exciter les parties qui leur sont sujettes, ni plus ni moins que cet autre appétit, qui d’ailleurs nous abandonne aussi hors de propos et quand bon lui semble.

Les organes qui servent à décharger le ventre ont leurs propres dilatations et compressions, qui se moquent de notre avis et même s’y opposent, comme ceux qui servent à vider nos glandes. Pour montrer la puissance de notre volonté, saint Augustin prétend avoir vu quelqu’un qui commandait à son derrière autant de pets qu’il en voulait. Vivès renchérit d’un autre exemple de son temps, dans lequel les pets étaient organisés suivant le ton des vers qu’on déclamait. Mais tout cela ne suppose pourtant pas la plus parfaite obéissance de cet organe.
En est-il en effet de plus ordinairement indiscret et désordonné ? Ajoutons à cela que j’en connais un si turbulent et si revêche qu’il y a quarante ans qu’il oblige son maître à péter constamment et sans interruption, et le conduit ainsi vers la mort. Plût à Dieu que je n’eusse appris que par les histoires, combien de fois notre ventre, par le refus d’un seul pet, nous conduit jusqu’aux portes mêmes d’une mort pleine d’angoisse.

Hé ben, Michou, j’aurais jamais pensé trouver un tel texte. Quelle liberté de ton : ça agace surement les pimbêches serrées du fion, les mémères à bigoudis et rosières en fleurs qui ne savent pas éteindre de tels incendies. Chapeau ! On ne feuillette jamais assez les Essais, mon petit Jean Filmonslype.

Mona pas ce problème évidemment !

Pas steak, mais pastèque

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Avec les premiers frimas, il peut paraître saugrenu d’évoquer un fruit symbole de l’été. Un fruit que l’on croque à pleines dents pour se rafraichir. Je veux parler de la pastèque. Et pourtant, des chercheurs texans se sont penchés sur les bienfaits de cette cucurbitacée et ont démontré que la citrulline, un acide aminé présent dans le fruit, aurait les mêmes propriétés que le Viagra. Elle favoriserait notamment la dilatation des vaisseaux sanguins, permettant ainsi l’érection.

Cependant, je ne dis pas que les personnes qui prennent la pilule bleue peuvent substituer leur traitement par une cure de pastèques.

En effet, pour obtenir l’équivalent d’un comprimé de Viagra, il faudrait ingérer au moins 2kg de pastèque et… ne pas oublier que c’est la peau qui contient le plus de citrulline. Mais le gros problème, c’est que quand vous mangez beaucoup de pastèque, vous passez plus de temps aux toilettes que dans votre chambre…

je prends les 4
je prends les 4

Pour ceux qui n’aiment pas la pastèque, notez que le melon et le concombre contiennent également de la citrulline mais en plus faible quantité, ce qui implique d’en consommer d’avantage…

Finissons sur une note d’espoir. Qui sait : dans quelques années, il est possible qu’une gélule à base de pastèque vienne sur le marché (humour facile, mais sponsorisé par Rungis) évincer le Viagra et ses effets secondaires.

Bon Mona, vous savez bien que j’ai pas besoin de vasodilatateur. Par contre, je boirai bien un coup, pas vous ? Allez, je vous sers un Haut Médoc : Château Lacour-Jacquet 2002. Ce vin rouge me donne une frite, je vous dis que çà. Pas vous ?