Chasse aux hommes

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Jusqu’à maintenant la femme française représentait le charme, la séduction, la grâce simple et chic. Et boum, badaboum, IPSOS vient de réduire en cendres la sirène-pinup qui habitait mes rêves. Selon l’institut, nos compatriotes ne pensent pas avoir un fort potentiel de séduction (comme quoi, dès qu’une femme pense…).
Et pourtant lorsqu’elle repère un gars qui la fait frétiller du sous-sol, une femme sur deux ose attaquer pour ne pas laisser s’envoler un beau gosse bien équipé. Et lorsqu’elles chassent le mâle, le taux de réussite de nos gonzesses est d’une fois sur deux. Encourageant, non ? C’est nettement supérieur aux grands prédateurs de la savane africaine. Bravo les filles !

Mais la vraie révolution, c’est Internet. Avec les réseaux sociaux et les blogs, la femme papillonne comme un mec et accepte de rencontrer des inconnus de plus en plus souvent et parfois seulement pour tirer un coup (pour continuer dans la cynégétique). Sur un site comme www.adopteunmec.com, c’est la meuf qui choisit. Quand je vous dis que tout fout le camp.

Sans surprise, les donzelles craquent pour George Clooney qui devance Brad Pitt et Guillaume Canet. Les photos de ces gars qu’elle reluquent en boucle dans la presse people les font baver comme des moules de bouchot et les font fondre avant d’embraser leur petit brasero…    

Bon au bureau, je dois vous dire que Mona, elle est séduisante à un point que c’est pas permis. Mais comme je suis son patron, ça la bloque et elle préfère dévoiler ses charmes à des gigolos qu’elles picorent çà et là. Frustration !

Pour revenir à l’enquête, le plus surprenant, c’est qu’elle a été financée par Boursault, le fromage. Certes, Boursault a déjà utilisé les services de Juliette Gréco avec son déshabillez-moi. D’ailleurs leur publicité est toujours axée sur la séduction. Pourquoi pas ? Mais ça reste un produit laitier industriel alors que chaque femme est unique et plus ou moins coulante. Merde, il fallait le dire !

Ouuuuiii, Mona, vous m’appelez ? Ah, vous voulez boire un coup. Entendu, permettez-moi de vous servir un Clos du Breuil 2001 de François Chidaine (Montlouis) prouve, s’il en est besoin, l’énorme potentiel du cépage Chenin. Agrumes et miel se mêlent pour un vin bien équilibré. Chapeau l’artiste !

La guerre des vins

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Benoist Simmat n’est pas inconnu pour les fidèles lecteurs épicuriens que vous êtes. Dans ce journal, je vous ai présenté deux bandes dessinées dont Benoist est le scénariste : Robert Parker, les sept péchés capiteux et Les caves du CAC 40.

1372814Avec Aymeric Mantoux, il brosse un compte rendu de voyage autour du monde à la rencontre des vignobles et des nouveaux lieux de consommation du vin. Cette tournée (générale ?) est fort intéressante et je pense qu’aussi bien les amateurs que les professionnels pourront méditer sur les bouleversements qui se sont opérés au cours des dernières années et de la révolution qui se déroule sous nos yeux. Certes la mondialisation a mis en avant des vins mêlant puissance, alcool, bois, mais il y a de plus en plus de place pour des vins de terroir, minéraux et plus subtils. Les consommateurs apprennent et s’éduquent dans le monde entier. A Tokyo comme à Barcelone, on trouve des lieux où la diversité des vins français est défendue. A Paris et même à Bordeaux, on trouve de plus en plus de bars à vins qui font découvrir et apprécier tant de crus inconnus.

Dans leur épilogue de la Guerre des Vins, les auteurs soulignent que les vins français sont considérés comme des œuvres d’art et que les faiseurs du nouveau monde ne rêvent que de les copier.

« Malgré l’argent, le marketing et le reste, il faudra plusieurs siècles pour que des vins d’ailleurs puissent véritablement rivaliser avec les nôtres (vins français). Le distinguo s’opérera toujours, comme en peinture on sépare les toiles du maître de celles de son atelier. […] Il y a ainsi une chose que les Australiens –dont le vignoble est  en faillite- ont appris récemment à leurs dépens : le vin, ce n’est pas qu’une étiquette, c’est aussi du rêve, un terroir.
Dans la guerre des vins, c’est l’arme absolue. Il ne tient qu’aux Français de continuer à le faire parler. »

Un seul mot : Bravo.

Bon Mona, je vous invite à déguster un de ces vins au caractère bien trempé. Les Choisilles 2007 de François Chidaine, un fabuleux Montlouis sec aux nez d’agrumes et si minéral en bouche. Un régal et un modèle de Chenin.