Concerto pour violent et orchestre

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C’est dans les années 1820 que les chefs d’orchestre utilisèrent une baguette pour diriger leurs musiciens. Auparavant, soit les formations étaient dirigées par le claveciniste ou le premier violon. Quelquefois, on se servait d’une partition roulée ou d’un bâton.

Jean-Baptiste Lully, surintendant de la musique sous Louis XIV, composa des ballets de Cour et notamment pour les pièces de Molière.

En 1686, le Roi Soleil est opéré d’une fistule. Pour louer la guérison du souverain, Lully compose un Te Deum[1]. Lors d’une répétition, il utilise une canne d’apparat habituelle à la Cour. Colérique, il s’emporte et frappe violemment le sol. Manque de pot, il heurte sa chaussure et se brise un pied. Le coup est si puissant que la plaie est ouverte et saigne. On reconduit le musicien chez lui. Les médecins prescrivent une amputation. Mais Lully est danseur et refuse. La gangrène se propage et il meurt quelques semaines plus tard.

Bon au moins avec une baguette, ce genre d’accident n’arrivera plus. Le seul risque pour un coléreux, c’est de se la mettre dans l’œil…

Ma Chère Mona, vous qui êtes calme comme la Belle au bois dormant, je suis sure que vous n’écouterez plus les œuvres de Jean-Baptiste de la même oreille. En attendant, que diriez-vous de nous humecter avec un rosé de Loire : Ze Bulle, Zéro Pointé est un vin légèrement effervescent qui est très rafraîchissant. Peu alcoolisé, on peut en boire sans crainte de tomber raide sous la cagnasse.


[1] Te Deum laudamus  qui se traduit par : Dieu, nous te louons. Prière datant du Moyen-âge.