viens Poupoule, viens…

Pierre-Marie Quitard a écrit, en 1861, un ouvrage dénommé : Proverbes sur les femmes: l’amitié, l’amour et le mariage.

Les Persans disent : Quand la poule veut chanter comme le coq, il faut lui couper la gorge. Proverbe dont ils font l’application aux femmes qui veulent cultiver la poésie. Ce même proverbe existe en France de temps immémorial chez les habitants de la campagne, pour exprimer, au figuré, une menace peu sérieuse contre les femmes qui se mêlent de discourir et de décider à la manière des hommes, et, au propre, une observation d’histoire naturelle. Cette observation est que la poule cherche quelquefois à imiter le chant du coq, et que cela lui arrive surtout lorsqu’elle est devenue trop grasse et ne peut plus pondre, c’est-à-dire dans un temps où elle n’est plus bonne qu’à mettre au pot.

Il y a une superstition sur la poule qui coqueline ou qui chante le béguey, suivant l’expression usitée chez les paysans. On croit, en Normandie, que cette poule annonce la mort de sa maîtresse ou la sienne. Voici ce que M. G. B. écrivait dans le feuilleton de la Quotidienne du 15 août 1845 : « Une poule vient-elle à chanter le béguey, il n’y a pas un instant à perdre, il faut la porter au marché, la vendre et consacrer le prix obtenu à l’acquisition d’un cierge dont vous ferez hommage à la paroisse. Si vous n’avez pas trouvé d’acheteur pour cette bête réprouvée, vous aurez la ressource de la peser après l’avoir attachée dans un linge blanc, et vous verrez ensuite si elle demeure parfaitement tranquille. Je suppose que vous avez essayé de tous ces moyens, et qu’aucun ne vous a réussi : décidez-vous alors à tordre le cou au volatile. Il ne cesserait de faire des contorsions, des soubresauts, et entretiendrait au milieu de la population de votre basse-cour une inquiétude continuelle et des terreurs sans nom. Mais surtout que personne ne porte la dent sur la chair de la victime. »

Les Romains avaient aussi leur superstition sur le chant de la poule. Ce chant présageait aux maris que la femme serait la maîtresse.

Ma Chère Mona, vous, vous savez bien que je ne pense rien de tout çà. D’ailleurs, je vous invite à boire un coup. Que diriez-vous d’une Clairette de Die Ancestrale. C’est un Muscat effervescent frais, légèrement sucré et qui plait notamment aux dames. Allez on pète le bouchon.

En flagrant débit

dessin de Cabu

Regardez donc ce que j’ai trouvé sur le bureau de Lépicurien. Si çà c’est pas de la provocation !

Le courage :

C’est rentrer saoul au milieu de la nuit, de voir ta femme qui t’attend avec un balai à la main et lui demander :
« T’es encore en train de nettoyer à c’t heure là ?… »

Le culot :

C’est rentrer saoul au milieu de la nuit, entouré d’un nuage de parfum, du rouge à lèvres sur les vêtements, de voir ta femme qui t’attend avec un balai à la main, lui taper sur les fesses et lui dire avec un air détaché  :
« T’énerve pas ma Bibiche, c’est ton tour maintenant !… »

Mona pas envie de vivre çà, aussi, elle se mariera pas ...

Témoins de Gévéor

Eugène Briffault est un journaliste gastronomique du XIX° siècle. Il a laissé un livre régulièrement publié depuis plus de 150 ans : Paris à Table. On apprend énormément de choses dans cet ouvrage sur ce que mangeaient nos ancêtres et sur leurs manières de se tenir à table. En ces temps, où le vin est mis à l’index par nombre de nos politiques, il est rafraichissant de lire qu’à cette époque :

En 1845, Paris a consommé plus de 1 million d’hectolitres de vin; 115 litres[1] environ pour chaque habitant. Cette quantité est celle du vin réel, et introduit légalement dans Paris; mais qui dira jusqu’à quel point se sont étendues la fraude et la fabrication. Le comité vinicole évalue à 500 000 hectolitres l’eau vendue pour du vin. Ce n’est encore qu’un chiffre probable. Paris a bu, en outre, 119 hectolitres de bière et 14 000 litres de cidre et de poiré. Les eaux-de-vie ont fourni à sa consommation 36 000 hectolitres, dans lesquels on comprend, il est vrai, les liqueurs et les fruits à l’eau-de-vie, les eaux de senteur, les vernis à l’alcool, et l’alcool pur. Nous pensons que les quatre cinquièmes de cette quantité doivent être attribués à la consommation de la bouche.

Ma Chère Mona, je vous propose un Armagnac du Château de Laubade. Le bas-armagnac 1990 est fondu, équilibré…


[1] Selon l’Insee, la consommation de vin était de 54,4 litres par habitant en 2008. Ce chiffre est contesté : il inclut la consommation des nombreux touristes. En ôtant ces achats,  la consommation réelle est estimée de 41 à 43 litres….

Les aigris restent

Au château de Fontainebleau, l’académicien Prosper Mérimée propose à la noble assistance une dictée qui fera date dans l’histoire du français. Est-ce-vrai ? On ne le sait. Ce qu’on sait, c’est que Napoléon III et l’impératrice Eugénie aimaient les jeux et l’orthographe.

Si vous voulez faire cette dictée, cliquez sur ce lien et ne regardez pas la suite… Un lecteur vous la proposera à la manière des instituteurs du bon vieux temps.


On dit que  Sa Majesté l’empereur fit 75 fautes; Sa Majesté l’impératrice: 62; la princesse de Metternich: 42; M. Alexandre Dumas: (de l’Académie française): 24. Et le prince de Metternich (ambassadeur d’Autriche) ne fit que 3 fautes.
Alexandre Dumas, se tournant vers le prince, lui demanda : «Quand allez-vous, prince, vous présenter à l’Académie pour nous apprendre l’orthographe?»

Voici le texte de la dictée dont on entend régulièrement parler mais qu’on connait rarement.

Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier. Quelles que soient et quelqu’exiguës qu’aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu’étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d’en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis et de leur infliger une raclée alors qu’ils ne songeaient qu’à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.Quoi qu’il en soit, c’est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s’est laissé entraîner à prendre un râteau et qu’elle s’est crue obligée de frapper l’exigeant marguillier sur son omoplate vieillie. Deux alvéoles furent brisés, une dysenterie se déclara, suivie d’une phtisie.
– Par saint Martin, quelle hémorragie, s’écria ce bélître ! À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l’église tout entière.

Je ne vous livrerai pas une correction commentée, mais étant sur un site épicurien, je relèverai simplement la différence entre « cuisseaux de veau » et « cuissots de chevreuil » : le cuisseau est la partie du veau dépecé, du dessous de la queue au rognon alors que le cuissot est réservé pour désigner la cuisse du gros gibier.

Mona pas fait de fautes à la dictée de Mérimée … puisqu’elle ne l’a pas faite… et vous ?

Faîtes chauffer l’alcool

La table Française est hantée par deux grandes figures de la fin du XVIII° : Brillat-Savarin et Grimod de la Reynière. Je dois vous dire que j’ai toujours eu un faible pour le second. Plus Epicurien, tu meurs ! Et je crois que le bougre doit se retourner dans sa tombe quand il voit avec quelle vitesse tout fout le camp en matière de gastronomie au pays des Gaulois. Bien sûr, il reste quelques temples que le monde entier vient fréquenter, mais que de lieux où seuls les plats de l’industrie agro-alimentaire ont droit de cité : restaurants indignes de porter leur enseigne ; maisons vendues à Picard et consorts…

Ce jour, je vais aborder un sujet que seuls les plus anciens d’entre nous ont connu : le trou normand. Jusque dans les années 1970, il n’était pas concevable de ne pas boire un « coup de calva » au milieu du repas. Ce verre avait pour fonction de faciliter la digestion. De nos jours, tout çà est fini. C’est au mieux une glace à la pomme qui est servie.  Pauv’ Grimod.


Dans « L’Almanch Gourmand ou l’art de bien vivre » Alexandre-Balthazar fait l’éloge de ce qu’à l’époque on nommait le « coup du milieu » :

Un petit verre de vin de Madère ou d’absinthe, que l’on avale entre deux services pour précipiter la digestion. Mr Armand-Gouffé a fait une fort jolie chanson sur ce coup du milieu:

Nos bons aïeux aimaient à boire :
Que pouvons-nous faire de mieux ?
Versez, versez, je me fais gloire
De ressembler à mes aïeux.
Entre le Chablis que j’honore,
Et l’Aï dont je fais mon dieu,
Savez-vous ce que j’aime encore?
C’est le petit coup du milieu.

Je bois quand je me mets à table,
Et le vin m’ouvre l’appétit ;
Bientôt ce nectar délectable
Au dessert m’ouvrira l’esprit.
Si tu veux combler mon ivresse,
Viens, Amour, viens, espiègle dieu,
Pour trinquer avec ma maîtresse
M’apprêter le coup du milieu.

Et, quelques lignes plus loin, il nous propose ces vers

Ce joli coup, chers camarades,
A pris naissance dans les cieux;
Les dieux buvaient force rasades;
Buvaient enfin comme des dieux.
Les déesses, femmes discrètes,
Ne prenaient point goût à ce jeu :
Vénus, pour les mettre en goguettes,
Proposa le coup du milieu.

Aussitôt cet aimable usage
Par l’Amour nous fut apporté
Chez nous son premier avantage
Fut d’apprivoiser la beauté :
Le sexe, a Bacchus moins rebelle,
Lui rend hommage en temps et lien,
Et l’on ne voit pas une belle
Refuser le coup du milieu.

Buvons à la paix, à la gloire ;
Ce plaisir nous est bien permis ;
Doublons les rasades pour boire
A la santé de nos amis.
De Momus, disciples fidèles,
Buvons à Panard, à Chaulieu ;
Mais pour la santé de nos belles
Réservons le coup du milieu.

Fasse que nous n’oublions pas : nous sommes les héritiers d’Alexandre-Balthazar ; aussi n’abandonnons pas tout ce qui fait notre identité…
Bon Mona, impossible d’y échapper. Nous allons boire un Madère, mais un vrai ; pas un de ces trucs qui ne servent qu’à dissimuler l’odeur de pisse des rognons de porc mal lavés.

Mona, amenez deux verres, je vous prie et goûtez moi ce Barbeito Verdelho Reserve. Un bouquet mêlant miel, vanille et amandes. Une finale en bouche d’une longueur exceptionnelle.


Par ici la Monet

Camille Doncieux est modèle. Elle rencontre en 1865 Claude Monet et ne le quitte plus. Mais en 1879, elle meurt d’un cancer laissant deux jeunes garçons au peintre.

Pourtant dès 1878, une autre femme partage la vie de l’artiste : Alice Hoschedé. C’est d’ailleurs elle qui soignera Camille durant sa longue maladie et élèvera les deux garçons avec ses six enfants.  Elle n’épousera Monet qu’en 1892.

Camille, Alice et les enfants seront les personnages les plus présents dans les toiles du maître.

Ainsi Camille et Jean poseront en 1875 pour « la femme à l’ombrelle ».

En 1886, c’est Suzanne Hoschédé, fille d’Alice qui sera le sujet de deux tableaux : « Femme à l’ombrelle tournée vers la gauche » et « Femme à l’ombrelle tournée vers la droite ».

Ces toiles reflètent calme, bonheur.

Malgré tout, lorsque Gotlib s’empare d’une de ces toiles, il plonge sa coccinelle au milieu des périls…

Mona, vous savez que Monet fut un vrai gastronome. Il aimait particulièrement le Champagne. Aussi, je vous propose un Champagne Rosé de Bollinger. Cette couleur m’impressionne, comme dirait Monet !!


Toubib or not toubib

C’est curieux ce besoin, pour les hommes, de devoir se rassurer sans cesse sur la taille de leur zizi. Ces chéris essaient de trouver des corrélations entre certaines parties de leur corps et la longueur de leur engin. La plus courante est le rapport entre la pointure de leurs pieds et la longueur de leur zigounette. En mai 2009, je vous avais déjà informé avec un article qui reste, d’ailleurs, un des plus consultés.

Afin d’en avoir le cœur net, deux urologues anglais se sont penchés sur ce sujet. Pour ce, ils ont examiné 104 patients selon la méthode suivante :

Des mesures du sexe ont été prises immédiatement après que les hommes se soient déshabillés. En effet, en état de flaccidité, le pénis n’a pas de longueur fixe. La variation est due notamment à la température ambiante et au toucher…

La véritable longueur physiologique du pénis ne peut être obtenue qu’en érection. Or il n’était pas envisageable pour la présente étude de prendre de telles mesures. C’est donc une autre méthode qui a été utilisée. Deux études antérieures ont montré que la longueur du pénis étiré est une estimation scientifiquement valable. Ainsi, la distance du pubis à la pointe du gland a été enregistrée à l’aide d’un ruban en tissu. Toutes les mesures ont été faites par les deux urologues. La taille de chaussure a été également relevée pour chaque sujet.

Il ressort de cette étude qu’aucun lien ne peut être retenu entre pied et zizi… La taille moyenne du sexe étiré est de 13 cm et la pointure moyenne est le 43 ; mais des hommes aux grands pieds ont de petits zizis et inversement.

Si vous voulez voir une étude complète sur la longueur des zizis, allez voir cette page (en anglais)

Mona une pointure 37… et vous ?

Mieux vaut têtard que jamais

Au mois de juillet dernier, Mona, ma petite grenouille, écrivait un article sur nos amis amphibiens qui sont en danger de mort. Comme chaque année au mois d’avril, les mâles vont sortir de leur repaire pour cavaler la gueuse. Bien que des associations aient mis en place des tunnels spécialement aménagés pour que les pauvres bêtes puissent traverser nos routes sans risque, les crapauds et grenouilles en état d’excitation avancée, ne chaussent pas leurs lunettes et finissent souvent sous le caoutchouc de nos pneus…  Dur, dur.

Et puis, l’homme implante des espèces selon ses désirs. Ainsi, en Australie, des crapauds-buffles (Bufo Marinus) originaires d’Amérique ont été introduits en 1935 afin d’éliminer des parasites qui détruisaient les cultures de canne à sucre. Or, ce crapaud de grosse taille (1 kg) qui sécrète un venin puissant, a non seulement éliminé les autres amphibiens, mais aussi les prédateurs naturels de sorte qu’il a colonisé tout le continent…

Pour éliminer ce batracien fort envahissant, des scientifiques se sont intéressés à la fourmi carnivore Iridomyrmex purpureus.

En effet, le crapaud sûr de son poison ne fuit pas devant un adversaire. Pas de chance, la fourmi est insensible à son venin. Une colonie absorbe un crapaud en quelques minutes !

Et cette fois, c’est en Australie qu’on a trouvé le prédateur…

Mona, je vous propose de boire un coup : le Fleurie La Madonne 2006 du Domaine Joseph Chamonard, une jolie finesse, du fruit et de la fraicheur. Et si c’était le bonheur… quoi ? quoi ? coâ ? coâ ?

Pour jouer avec les grenouilles, il vous suffira de faire passer toutes les femelles à gauche et les mâles à droite. Lorsque vous aurez réussi, vous lirez ce message : « Parabéns ! Clique para reiniciar » (Féliciations, cliquez pour réinitialiser). A tout moment, vous pouvez recommencer en cliquant « Reiniciar ».

Une heure écart

Robert François Damiens est resté dans l’histoire pour avoir tenté d’assassiner le roi Louis XV. Domestique chez de nombreux conseillers du Parlement de Paris, il n’entendait que récriminations contre le roi. Il en conclut que ce dernier devait être puni.

Le mercredi 5 janvier 1757, alors que Louis XV allait regagner son carrosse, Damiens le frappa avec un canif. Arrêté et emprisonné, il fut accusé de régicide. Son procès s’ouvrit le 12 février. Après dix audiences, le 2 mars 1757 il fut condamné à mort. La sentence fut exécutée le 28 février pendant plusieurs heures et dans des conditions particulièrement atroces. Il fut le dernier condamné à être écartelé en France Le 29 mars, on ordonna que sa maison natale fût rasée avec interdiction de rebâtir. Sa femme, sa fille et son père furent bannis du royaume, sous peine de mort immédiate en cas de retour, et le reste de sa famille fut contraint de changer de nom.

Monselet relate cette boucherie :

En quelque endroit qu’il portât son regard, il ne voyait que la foule, toujours la foule. La foule sous les Arcades Saint-Jean. La foule dans les premières maisons de la rue de la Mortelierie. La foule dans la rue de la Vannerie. La foule dans la rue de la Tannerie. La foule au croisement de la rue de l’Épine et de la rue du Mouton. La foule occupant toutes les issues de la place. Sur la place même, une foule compacte composée de toutes sortes d’éléments, mais surtout de gens du bas peuple. Aux fenêtres une foule élégante, coquette; des gentilshommes et des grandes dames, des grandes daines surtout, qui jouaient de leurs éventails et tenaient prêts des flacons pour prévenir les évanouissements.

Sur la place attendaient les pères confesseurs, les chevaux et les bourreaux sous les ordres de Samson, qui appartenait à la célèbre famille d’exécuteurs des hautes oeuvres. Ils maniaient des tenailles, des cuves de charbons et des liquides bouillants. A six ils ligotèrent Damiens et lui rôtirent la main droite; puis ils firent des incisions  aux mamelles où ils versèrent du plomb et de l’huile. De terreur, ses cheveux se dressèrent sur sa tête; l’odeur de chair brûlée se répandit sur la place.

Puis les chevaux entrèrent en action. Chacun était tourné vers un des quatre points cardinaux. Le supplicié lié à ces animaux par les bras et par les jambes, était de si forte corpulence, qu’on passa plus d’une heure à fouetter lès chevaux sans parvenir à l’écarteler. Pendant tout ce temps Damiens hurlait. On fit venir encore d’autres chevaux, mais en vain. Il fallut alors entailler les articulations des hanches. Damiens leva la tête pour voir ce qu’on faisait de lui. Il baisait le crucifix que les prêtres lui tendaient.

Les chevaux tirèrent à nouveau, la cuisse gauche se détacha, le peuple applaudit enfin. La cuisse droite suivit ; l’homme vivait toujours et hurlait. Puis on disloqua les clavicules. Lorsque les deux bras furent arrachés, on vit que ses cheveux avaient blanchi. Le tronc se convulsa encore, puis ce fut la fin. Les restes furent brûlés, leurs cendres jetées au vent. L’écartèlement avait duré deux heures.

Quelques historiens de mœurs ont voulu voir dans la sauvagerie du supplice et dans la curiosité du public une preuve de la cruauté du caractère français. Quiconque se souvient de l’exécution de Béatrice Cenci, des bûchers de sorcières dressés dans toute l’Europe, ou des horreurs de la Guerre de Trente ans, sait que toutes ces choses n’ont rien à voir avec le caractère particulier d’un peuple.

Mona mal à son cœur avec tout çà ; et vous ?