Mine de rien, fallait y penser

Nombre d’écoliers, étudiants et employés mâchouillent leur crayon ou leur stylo notamment lorsqu’ils réfléchissent…. Bien que des médecins préconisent de ne pas le faire, cette manie est difficile à arrêter. Un vendeur anglais de fournitures scolaires met en vente des crayons pré-mâchés. Cà nous manquait. On arrête pas le progrès.

Mona pas mâché n’importe quoi….

Tout le monde des Sand !

Il fut une époque où les amoureux devaient utiliser des lettres codées pour éviter le quand dira-t-on. Au début de leur liaison, Alfred de Musset et George Sand durent surement se servir de cette technique. En effet, il était très mal vu qu’une femme soit plus âgée que son amoureux. Or George avait plus de six années de plus qu’Alfred.


Voici une lettre de George Sand à Alfred de Musset.

Cher ami,

Je suis toute émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l’abandon où je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop
gros. Accourez bien vite et venez me le
faire oublier. À vous je veux me sou-
mettre entièrement.

Votre poupée
Lire une ligne sur deux

La réponse du poète  :

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu’un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d’un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n’ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Alfred de Musset
Ne retenir que le premier de chaque vers


Cette insigne faveur que votre cœur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.

George Sand
Ne retenir que le premier de chaque vers

C’est beau, c’est excitant, que dis-je, c’est érotique à souhait… mais c’est faux. En effet, ces lettres n’ont pas été écrites par ces deux génies du Romantisme. Il s’agit d’un canular écrit après leur mort.

Mona pas déçue. Elle a rêvé.

Un défunt animé

Avouez que çà faisait longtemps, que je n’avais pas évoqué les belles-mères. Alors Mesdames, pardonnez moi ! Mona m’a dit qu’il n’était pas indispensable de consulter tant que çà ne revient pas trop souvent… Allez, on y va :

Un gars rentre dans un bistro. Il est tout égratigné sur la figure, sur les bras, les jambes, bref pas mal amoché.
Alors ses copains lui demandent ce qui lui est arrivé.

Le type répond :
– Je viens d’enterrer ma belle-mère !

Les autres l’interrogent encore :
– Quel rapport avec tes égratignures ?

Le gars répond :
– Elle ne voulait pas

Mona, il me faut un remontant. Je vous propose un vin Banyuls 1950 du Domaine Pietri-Géraud. Ces vins d’exception et d’une rare richesse aromatique sont hélas trop peu connus. Et pourtant ils le méritent !

Fini de bricoler

Mme Pompadour mure l'escalier menant chez Louis XV

Je dois vous avouer que j’ai un faible pour la Marquise de Pompadour. Cette femme est le phare du règne de Louis XV. Sans elle, les arts en général et le style Louis XV n’auraient vraisemblablement pas vu le jour. Mais le plus étonnant est qu’elle resta auprès du Roi durant 19 ans et ce jusqu’à sa mort sans avoir rempli les « devoirs » de son rôle de Maîtresse officielle durant 14 ans.

En 1756, la mort d’Alexandrine, sa fille âgée de 10 ans, qu’elle avait eue durant son union avec Charles-Guillaume Le Normant d’Étiolles, lui inspire un changement de vie.

Son confesseur lui imposa à Madame de Pompadour d’écrire à son mari pour lui demander de reprendre la vie commune. Il fit lui-même le brouillon de la lettre :

« J’ai pleuré l’injustice dont je me suis rendue coupable envers vous et je me repens sincèrement de tous les dérèglements de ma vie. Je reconnais mon tort et veux le réparer. Déjà, le point capital de ma faute a cessé et il n’en reste plus qu’à faire cesser les apparences, ce que je souhaite ardemment. Je suis résolue d’effacer par ma conduite à venir ce qu’il y a dans ma conduite passée. Reprenez-moi, Monsieur, vous ne me verrez plus occupée qu’à édifier le monde par l’union où je vivrai avec vous, autant que j’ai pu le scandaliser par ma séparation« .

Des ministres du Roi se rapprochent du mari et lui conseillent de refuser cette demande. Cela tombe bien, Monsieur Le Normant d’Étioles n’a nullement envie de retrouver sa femme. Après  avoir eu  pas mal de conquêtes, il vit avec une ancienne danseuse dont il vient d’avoir un enfant.

Aussi, il répond à la lettre :

« Je reçois, Madame, la lettre par laquelle vous m’annoncez le retour que vous avez fait sur vous-même et le dessein que vous avez de vous donner à Dieu. Je ne suis point étonné de la peine que vous vous feriez de vous présenter devant moi, et vous pouvez juger aisément de celle que je ressentirai moi-même. Je voudrais pouvoir oublier l’offense que vous m’avez faite. Votre présence ne pourrait que m’en rappeler plus vivant le souvenir. Ainsi, le seul parti que nous ayons à prendre l’un et l’autre est de vire séparément. Quelque sujet de mécontentement que vous m’ayez donné, je veux croire que vous êtes jalouse de mon honneur et je le regarderais comme compromis si je vous recevais chez moi et que je vécusse avec vous comme ma femme. Vous sentez vous-même que le temps ne peut rien changer à ce que l’honneur prescrit... ».

De son côté, elle note: « Puisque mon mari a refusé pour jamais de retourner avec moi, ma conscience est fort tranquille à ce sujet« .

En lisant la réponse du mari, le confesseur exigea qu’elle donne une preuve de sa « séparation sensuelle » d’avec le souverain. L’escalier particulier qui reliait discrètement les salons de la Marquise à la chambre du roi, fut muré.

Mona pas de mur dans son escalier.

Pipe ? chaud ?

Des chercheurs de Baltimore ont étudié le sang et la salive d’une centaine de patients souffrant d’un cancer de la gorge et de deux cents volontaires en bonne santé. Chacun, en plus des analyses, devait répondre à un questionnaire sur son mode de vie.

Il ressort de cette étude que les personnes qui ont eu des rapports sexuels oraux avec plus de cinq partenaires ont cinq fois plus de chance de développer un cancer de la gorge. Le responsable est un virus du nom de « papillomavirus humain (PVH) » impliqué dans les verrues et le cancer du col de l’utérus. En analysant les échantillons de salives, les chercheurs ont pu ainsi montrer que ceux qui ont été un jour infecté par le PVH ont un risque 32 fois plus élevé d’avoir un cancer de la gorge. La fumée ou la boisson n’augmentent ce risque que de trois fois…

Autrement dit, il vaut mieux boire un coup que le tirer et mieux vaut fumer la pipe que la pratiquer.

J’ai déposé un cierge à Saint Claude. Bon, on ne peut rien faire de plus, ma Chère Mona, si ce n’est boire un coup. Allez tendez votre verre, je vous sers le Cheverny blanc 2009 du Domaine Maison. Un assemblage Sauvignon et Chardonnay « long » en bouche. Minéralité et fraîcheur, çà rince la bouche. On sait jamais, vous en avez peut-être besoin ?

Hommage au Dr Livarot

Il faut sauver le "soldat livarot"

Les « fromages qui puent », c’est un des surnoms que nous ont attribué les Britishs. Et pourtant, rappelez-vous que, sans eux, les fromages au lait cru auraient pu disparaitre sans que les Français ne lèvent le petit doigt….

Des groupes fromagers puissants se sont montés dans notre pays pour diffuser de pâles copies de fromages anciens mais revus et corrigés pour que le consommateur n’ait pas de mauvaises odeurs dans son frigo, pas plus que l’impression de diffuser une odeur trop forte après avoir mangé son  faux « claquos ». D’où des fromages sans odeurs, sans goût….

Heureusement, il reste encore de vrais fromages et aujourd’hui, je vais défendre un vieux soldat de nos campagnes : le « colonel ». C’est le surnom donné au livarot. Le livarot est l’un des fromages de Normandie les plus anciens. Son nom provient de la ville de Livarot, située dans le Calvados. A la fin du XIXe siècle, le livarot était le fromage le plus consommé en Normandie. Il s’en vendit environ 4,5 millions rien que pour l’année 1877. Il existait alors 200 caveurs, une profession aujourd’hui disparue qui consistait à affiner les livarots frais achetés aux fermiers. Mis à sécher, ceux-ci se conservaient six mois ; les fromages obtenus procuraient une nourriture consistante qui accompagnait le pain et le cidre du déjeuner des ouvriers agricoles. A une époque où la viande était très chère, le livarot constituait la « viande du pauvre». Mais pourquoi ce surnom de colonel. Pour maintenir le fromage, on utilisait des laîches. Ces plantes qui poussent dans les zones humides étaient ramassées et séchées. Coupées en bandes, elles entouraient le fromage et permettaient de le transporter. Après la création de la boîte à fromage, ces laîches sont devenues inutiles. Mais elles ont été conservées par nombre de producteurs surement par la force de l’habitude et une volonté de signer une identité.

Mona mangé du livarot. Vous venez l’embrasser ?

Ah, chat chuffit !

Vous savez que les Vietnamiens vivent cette année l’année du chat. En 1815  Napoléon s’enfuie de l’Ile d’Elbe, débarque à Golfe-Juan et regagne Paris pour les 100 jours. A son arrivée au Tuileries, des employés attachés au service de Louis XVIII virent présenter leurs services à l’Empereur. Napoléon les renvoya en leur disant :

«Allez, Messieurs, je n’ai pas besoin d’hommes qui sont de la nature des chats : le chien fidèle suit son maître, tandis que vous autres, vous êtes plutôt attachés aux murs de l’édifice qu’au maître qui y demeure.»

Pour fêter le chat, ma Chère Mona, j’ai fait quelques à-chats de vins. Le Château L’Orangerie et Philippe Geluck ont concocté cette cuvée à la Gloire du Chat. Un vin blanc à forte dominante de Sauvignon qui ouvre l’appétit. N’est-il point, Mona ?

Buvez du vin, c’est pas toujours Graves

Quand on pense calligramme, on pense le plus souvent à Guillaume Apollinaire. Mais on oublie trop souvent un des maîtres du genre. Charles-François Panard, au XVIII° siècle, était un poète et chansonnier. Il fréquentait assidument cafés et cabarets. Et j’aime « La bouteille » qui devrait être l’hymne de tous les amateurs de vins, surtout actuellement, en France où le noble nectar est trop considéré comme une simple boisson d’ivrognes.

Que mon
Flacon
Me semble bon !
Sans lui
L’ennui
Me nuit,
Me suit;
Je sens
Mes sens
Mourans,
Pesants.

Quand je le tiens,
Dieux ! que je suis bien !
Que son aspect est agréable !
Que je fais cas de ses divins présents !
C’est de son sein fécond, c’est de ses heureux flancs
Que coule ce nectar si doux, si délectable,
Qui rend tous les esprits, tous les cœurs satisfaits.
Cher objet de mes vœux, tu fais toute ma gloire;
Tant que mon cœur vivra, de tes charmants bienfaits
Il saura conserver la fidèle mémoire.
Ma muse à te louer se consacre à jamais
Tantôt dans un caveau, tantôt sous une treille,
Ma lyre, de ma voix accompagnant le son,
Répétera cent fois cette aimable chanson :
Règne sans fin, ma charmante bouteille,
Règne sans fin, mon cher flacon.


Mona bu son verre comme les autres…

Les potes iront…

Fanfan et sa Mona

Autrefois, le recrutement des soldats se faisait par tirage au sort. Ainsi au XVIII° siècle, un agent recruteur devait recruter un soldat dans un hameau. Deux paysans répondaient aux conditions. Des habitants vinrent solliciter l’intendant militaire d’épargner le plus jeune.

Ayant donné son accord, il convoqua les deux candidats et mit deux billets noirs dans une boîte. Il expliqua aux jeunes hommes que celui qui tirerait un papier noir partirait. Et il invita le plus âgé à tirer le premier.

Ce dernier, sentant l’arnaque tira un billet qu’il engloutit immédiatement dans sa bouche et l’avala à la surprise générale.

– « Mais que fais tu, malheureux ? », dit le recruteur.

– « Monsieur, répondit le paysan, si le billet que j’ai avalé est noir, celui qui reste doit être blanc. Si tel est le cas, je partirai. Mais si c’est le billet que j’ai avalé qui était blanc, c’est mon collègue qui partira. »

La combine ayant échoué, le recruteur quitta le hameau sans ramener un soldat, et ce pour tenir sa promesse.

Pas mal, hein, ma petite Mona. Tiens du coup, çà me donne envie de blanc. Je vous propose le Sancerre « Les Anges Lots Vieilles Vignes 2009 » des Reverdy.  Un vin élégant, vif, ayant du volume. Plaisir !

De guerre lasse

Quelques jours, après la commémoration de l’armistice de 1918, je soulignais que le papier carbone utilisé pour dupliquer les exemplaires de cet acte si important avait été mis à l’envers. Un lecteur (un admirateur ?) m’a appris que pour le Traité de Versailles qui officialisait la fin de la guerre, on avait tout simplement oublié un petit état : la Principauté d’Andorre. Il faut dire que l’armée de ce petit état Pyrénéen ne pesait pas lourd : un officier et six soldats.

Et il fallut attendre le 25 septembre 1939, pour qu’un traité de non agression soit signé entre Andorre et l’Allemagne. Cà ne s’invente pas ! Le 1er septembre 1939, les troupes Allemandes avaient envahi la Pologne. Le 3 septembre, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne.

Grâce à ce traité, la Principauté resta neutre durant toute la Seconde Guerre Mondiale.

Mona traité avec son gentil patron une belle augmentation.