Sur la puce, j’en connais un bon pou…

Les peintres Nicolas Lancret et Georges de la Tour nous ont laissés des tableaux représentant chacun une femme en train de chercher des puces sur sa poitrine. De quoi accréditer la croyance qui perdura jusqu’au début du XX° siècle selon laquelle les puces auraient été envoyées plus spécialement sur les femmes et plus précisément sur leurs seins. Selon un conte, Saint Pierre accompagnait Dieu et se promenait dans les gorges de la Loire lorsqu’il rencontra une femme désœuvrée. Saint Pierre se tourna vers Dieu et lui dit : « qu’il est triste de voir cette femme s’ennuyer ». Dieu, dans sa grande bonté, lança à cette dernière un boisseau de puces sur sa poitrine en lui disant : « L’oisiveté est mère de tous les vices, voilà de quoi t’occuper. »

Depuis la femme nourrit des liens privilégiés avec l’insecte. Ainsi, au XVII° siècle, il était de bon ton de laisser une puce « apprivoisée » se promener sur sa poitrine. La bête était attachée à la belle par une très fine chaine d’or.

Plus prosaïquement, les grandes dames portaient couramment autour du cou une fourrure de zibeline, martre, hermine… pour attirer les petites bébêtes. Il suffisait le soir de peigner la fourrure pour se débarrasser des parasites de la journée. La Tsarine Elisabeth de Russie glissait dans son sillon inter-mammaire, un joli bijou qui contenait un tissu imbibé de miel pour attirer les puces. Chaque soir, le bijou était vidé de ses visiteuses et un nouvel appât était placé pour le lendemain.

De nos jours, le lien entre la puce et la femme s’est distendu, ce qui rend inexplicable et absurde cette habitude que nombre de conjoints ont de nommer leur chérie : « ma petite puce« .

Mona pas de pou, de puce ou autre parasite ni sur la poitrine, ni ailleurs. Qu’on se le dise !

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