Bien nez

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Ces derniers jours, les journalistes nous ont déclamé à longueur de colonnes de canard que la Chine était devenue la première puissance économique détrônant les Etats-Unis. Permettez-moi de commenter cette information. Tout d’abord qu’un pays de 1.3 milliard d’habitants égale un pays de 300 millions, ça montre le chemin qui reste encore à parcourir pour que le Chinois moyen bénéficie du même train de vie que l’Américain et l’Européen. De plus tous les économistes savent que les chiffres publiés par le gouvernement de Pékin ne sont pas d’une fiabilité à toute épreuve. En effet comme du temps de l’URSS, les dirigeants contrôlent l’information et les résultats dictés par le Parti Communiste ne peuvent qu’être conformes au souhait des apparatchiks.

Bon, n’étant pas là pour vous faire un cours d’économie, j’arrêterai là mon propos. Et je relèverai simplement une dépêche. Les petites annonces proposant un emploi en Chine peuvent imposer des caractères physiques tel le poids, la taille… Aussi, les jeunes femmes notamment cherchent à avoir un physique suffisamment agréable pour décrocher un poste. Depuis quelques temps, elles acceptent de passer sur le billard pour avoir un nez Tour Eiffel. Et les chirurgiens surfent sur la vague. Ils affirment que ce nez peut convaincre un employeur.

Pour obtenir un nez en tour Eiffel, il faut prélever une portion de tissu sur le front de la patiente et la transplanter dans le nez pour créer du volume. C’est une technique demandant expérience et dextérité et qui n’est pas à la hauteur de toutes les bourses : environ 7.500€.

Ma chère Mona, avec vous point besoin de rhinoplastie, de liposuccion, de chirurgie mammaire, votre plastie semble pourtant être une réclame pour les cliniques esthétiques. Mais que nenni, tous vos charmes sont totalement naturels. Afin de remercier votre Maman qui a su si bien vous doter, buvons un coup. Je vous propose un vin du Marmandais : Coucou Blanc 2012 d’Elian Da Ros. Assemblage de Sauvignon et de Sémillon, ce vin est généreux. Quelques langoustines, un crabe et le plaisir est là !

Citroën m’était conté

André Gustave Citroën est né le 5 février 1878. Il est le fils d’un père diamantaire néerlandais, émigré à Paris en 1873, et d’une mère polonaise. Son père se suicide alors qu’il a cinq ans.

Marqué par l’exposition universelle de 1867, il devient ingénieur de l’École polytechnique. Découvrant, lors d’un voyage avec sa famille en Pologne en 1900, un procédé permettant de produire des engrenages à doubles chevrons (devenus l’emblème de la marque) à moindre coût, il achètera le brevet et créera, à l’âge de 35 ans, une petite entreprise de mécanique, la « société des engrenages Citroën » qui comptera une dizaine d’ouvriers sept années plus tard. Appelé au chevet de la société automobile Mors en difficulté, il participera à son redressement entre 1907 et 1914, lui permettant de décupler son chiffre d’affaires. En 1912, il part à Detroit afin d’étudier le mode de production à la chaîne mis au point par Taylor et adopté par Henry Ford.

Il mettra en application ces méthodes pour produire des obus pour la « der des ders » dans une usine créée en 1915 quai de Javel à Paris. Louis Renault fit tout pour contrarier la production de ces armes. Il fit pression sur le gouvernement en rappelant qu’il employait plus de 20.000 personnes. Malgré les contrôles tatillons de l’administration, l’usine se maintient.

Une fois la paix revenue, la guerre entre les deux industriels se prolonge avec la production d’automobiles.  Il fut le premier à livrer  des voitures «prêtes à conduire» alors que ses concurrents les livraient non montées.

En 1919, il expose au salon de l’auto, la Type A. Puis les modèles se suivent : la B2 en 1921, la B10 en 1924, la B12 en 1925. Louis Renault, dont le stand est situé à chaque salon juste en face de Citroën, fulmine. En 1928, Citroën produit le tiers des voitures françaises.

Il est aussi innovateur en matière de publicité et de marketing :

– Il invente les grandes croisières : jaune (Asie), noire (Afrique) et blanche (Alaska), avec des véhicules tout-terrain équipés de chenilles et démontables.
– Il illuminera de son nom la Tour Eiffel
en 1924 utilisant plus de 250 000 ampoules.
– Il bouscule les habitudes en proposant la première automobile à «traction avant» de série.

Mais les premiers défauts de fabrication de ce modèle et sa passion pour le casino l’obligent à déposer le bilan en 1934. L’entreprise sera reprise par Michelin, son plus important créancier. Il quitte son bureau en 1935 et décédera six mois plus tard d’un cancer de l’estomac.

Ma chère Mona, rendrons un hommage à ce grand industriel en dégustant un grand Champagne : La Cuvée Substance de Jacques Selosse. Un must !!!